Face à la volonté des entreprises multinationales du secteur de l’agroalimentaire de se développer afin de capter de nouveaux marchés, les acquisitions à grande échelle, notamment d’eau et de terres, se sont multipliées entrainant une pression croissante sur ces ressources se traduisant notamment par de graves conséquences en matière d’environnement, de droits humains et de souveraineté alimentaire. Ces grands projets dans les villages s’accaparent, la plupart du temps, des ressources indispensables (terres, forêts, eaux, air…) utilisées par les femmes et des jeunes filles pour développer leurs moyens de vie et être autonomes, à l’abri des violences de tous genres et particulièrement des violences économiques.
Le RADD continue depuis 10 mois, et pour le compte de l’année 2023, dans une dynamique de renforcement de capacités des femmes riveraines des agro-industries qui se battent pour leur suivie contre ce mastodonte économique qui s’accapare de toutes leurs ressources, polluent tout leur environnement. En effet, les riveraines bénéficient au quotidien des formations qui leurs donnent des moyens intellectuels et pratiques pour la défense de leurs droits. La plus récente est la formation sur le leadership féminin l’estime de soi et l’art de prendre la parole en public.
Cette formation avait pour objectif de les capaciter à pouvoir mener ou manager des personnes ou des organisations, d’avoir confiance en elle et en leur savoir faire et enfin à prendre la parole en public afin de dénoncer sans peur, sans stress. Une formation très appréciée par les milliers de riveraines vivants autour des 8 sites occupés par la SOCAPALM (4), SUDCAM/CEA, HEVECAM et SOSUCAM (2).
Les sessions à venir leurs outilleront davantage sur la prévention et la gestion des conflits.
Aujourd’hui à l’issue de ces formations, elles prennent leur destin en main avec autorité. Car elles sont en capacité d’être des femmes leaders, se mettre en valeur en cultivant l’estime de soi et de parler en public sans avoir peur et avec beaucoup d’aisance dans le but de défendre efficacement leur droit bafoué autour de ces industries extractivistes.
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