CARAVANE DE SENSIBILISATION DES CHEFS TRADITIONNELS SUR LE DROIT DE DIRE NON

Pendant les rencontres de formation des femmes, ces dernières ont témoigné que les chefs traditionnels jouent un rôle trouble. Ils font passer leurs intérêts avant ceux de leurs communautés. Les femmes accusent d’ailleurs ces autorités traditionnelles de freiner leur combat. Les chefs sont les premiers intermédiaires entre les communautés et l’entreprise. Il est important qu’ils comprennent le bien-fondé de la lutte afin que toute la communauté et non une minorité puisse bénéficier de la présence de l’entreprise dans le village. L’agro-industrie est principalement un outil de développement. Toutefois, la façon dont elle est gérée fait d’elle la source des souffrances pour la majorité des riverains, en particulier les femmes. Les chefs doivent comprendre qu’ils détiennent la clé du développement du village et que leur mission est de défendre les intérêts des communautés. Plusieurs d’entre eux se trouvent pieds et poings liés par les actes de corruption et sont désormais incapables de poser un acte pour défendre leurs communautés. Cette attitude laxiste des chefs traditionnels doit cesser, et c’est la raison pour laquelle les femmes ont choisi d’organiser cette caravane. Celle-ci a consisté à organiser la rencontre entre les leaders des associations des riveraines des villages impactés par les agro-industries avec les chefs et les notables desdits villages. Ceci a permis de faire connaitre l’association hôte et d’établir le dialogue avec les chefs et les notables pour qu’ensemble, ils puissent mutualiser leurs ressources, leurs idées, leurs forces afin de défendre leurs intérêts.

Plusieurs chefs ont déclaré avoir négligé la force féminine dans la lutte et se sont engagés à travailler main dans la main avec les femmes. C’est sur cet accord de principe que les rencontres avec les chefs se sont achevées. Pour cette année, 2 plantations sur les 8 qu’accompagne le RADD ont reçu la visite de la caravane. En 2024, le travail doit se poursuivre au vu de l’intérêt que manifestent les 6 associations des riveraines restantes.


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