L’accaparement des terres au Cameroun par les grandes entreprises agricoles menace les communautés locales et l’écosystème. Les Enjeux de l’Accaparement des Terres au Cameroun.
L’accaparement des terres par les grandes entreprises agroindustrielles au Cameroun représente un problème majeur. Ces entreprises acquièrent de vastes étendues de terres, souvent sans le consentement des populations locales, ce qui engendre des conflits et des tensions.
Les enjeux sont multiples : perte de terres cultivables pour les communautés locales, destruction de la biodiversité et perturbation des écosystèmes. En outre, ces pratiques mettent en péril la sécurité alimentaire des populations qui dépendent de ces terres pour leur subsistance.
Impact sur les Communautés Locales et les Moyens de Subsistance
Les monocultures d’arbres imposées par les agroindustries ont un impact dévastateur sur les communautés locales. Les riverains perdent leurs terres agricoles, ce qui affecte directement leurs moyens de subsistance. Les cultures vivrières sont remplacées par des plantations industrielles, entraînant une diminution de la production alimentaire locale.
Cette situation aggrave la pauvreté et l’insécurité alimentaire, forçant de nombreuses familles à migrer vers les villes à la recherche de nouvelles opportunités, souvent précaires. Les communautés locales se retrouvent ainsi dépossédées de leurs terres ancestrales et de leur mode de vie traditionnel.
La déforestation est l’une des conséquences les plus visibles de l’accaparement des terres par les agroindustries. Les forêts sont rasées pour faire place à des plantations de palmiers à huile, de caoutchouc ou d’autres cultures commerciales. Cette déforestation entraîne une perte massive de biodiversité et détruit les habitats naturels de nombreuses espèces animales.
En plus de la perte de biodiversité, la déforestation contribue au changement climatique en libérant de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère. Elle perturbe également le cycle de l’eau, ce qui peut entraîner une augmentation des inondations et de l’érosion des sols, affectant ainsi la qualité des terres cultivables.
Les Réactions des Communautés et des Organisations Civiles
Face à ces défis, les communautés locales et les organisations civiles ne restent pas inactives. Des initiatives comme celles du RADD permettent de rassembler les riverains des différentes agroindustries pour réfléchir ensemble et élaborer des stratégies communes de résistance.
Le 21 septembre est un jour particulier pour les riverains des monocultures d’arbres. Cette année encore, les riverains des AGROINDUSTRIES du Cameroun se sont retrouvés à Pungu Aviation aux côtés des riverains de la SOCAPALMde Kienke pour réclamer leurs droits.
Une cinquantaine de participants et des leaders des différentes communautés impactées des agroindustries du Cameroun qu’accompagne le RADD se sont joints au reste du monde par visioconférence pour mener des réflexions et trouver des stratégies communes pour contrecarrer les les méandres des entreprises de monoculture qui accaparent leurs terres.
Les réunions et les conférences, telles que celle tenue à Pungu Aviation, sont des occasions pour les communautés impactées de partager leurs expériences, de se solidariser et de renforcer leurs revendications. Elles exigent la reconnaissance de leurs droits fonciers et la mise en place de mécanismes de compensation équitables pour les terres accaparées.
https://www.observer237.com/2024/09/international-day-against-tree.html
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